Cumuler les statuts de salarié et de micro-entrepreneur : comment réussir ce double challenge ?

Vous êtes salarié, mais vous souhaitez également vous lancer dans l’entrepreneuriat en créant votre propre activité ? Sachez qu’il est possible de cumuler ces deux statuts et ainsi concilier vie professionnelle et vie entrepreneuriale. Dans cet article, nous vous expliquons comment réussir ce double challenge et tirer le meilleur parti de cette situation.

Les avantages du cumul des statuts

Cumuler les statuts de salarié et de micro-entrepreneur présente plusieurs avantages pour ceux qui souhaitent se lancer dans une nouvelle aventure tout en conservant une certaine sécurité financière. Tout d’abord, cela permet de tester une idée, un concept ou un marché sans prendre trop de risques. En effet, si l’activité indépendante ne fonctionne pas comme prévu, il reste toujours la sécurité du salaire. Par ailleurs, ce cumul permet également d’améliorer ses revenus globaux et donc d’investir davantage dans son projet entrepreneurial.

Les conditions pour cumuler les statuts

Pour pouvoir cumuler les statuts de salarié et de micro-entrepreneur, il faut respecter certaines conditions légales. Tout d’abord, il est impératif d’informer son employeur de la création de son activité indépendante. Ensuite, il faut s’assurer que le contrat de travail ne contient pas de clause d’exclusivité ou que cette dernière a été levée par l’employeur. Enfin, il est important de veiller à ne pas exercer une activité concurrente à celle de son employeur et de respecter les horaires de travail prévus dans le contrat.

La gestion du temps et des priorités

Cumuler deux activités professionnelles demande une gestion rigoureuse du temps et des priorités. Il est essentiel de bien planifier son emploi du temps pour éviter le surmenage et la désorganisation. Pour cela, il peut être utile d’établir des plannings hebdomadaires ou mensuels en déterminant les heures consacrées à chaque activité. Il est également recommandé de fixer des objectifs clairs et réalistes pour chacune d’entre elles, afin de mesurer régulièrement sa progression.

Les obligations administratives et fiscales

En tant que micro-entrepreneur, vous devez respecter certaines obligations administratives et fiscales. Tout d’abord, vous devez vous immatriculer auprès du registre des métiers (RM) ou du registre du commerce et des sociétés (RCS), selon la nature de votre activité. Ensuite, vous devez déclarer régulièrement vos revenus auprès de l’Urssaf ou du RSI pour le calcul des cotisations sociales, ainsi qu’auprès du service des impôts pour le règlement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) si vous êtes assujetti.

Pour faciliter la gestion administrative, il est conseillé d’ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité de micro-entrepreneur, distinct du compte personnel. Cela permettra une meilleure organisation et une séparation claire des revenus et des dépenses liées à chacune des activités.

Les aides et accompagnements possibles

Il existe plusieurs dispositifs d’aide et d’accompagnement pour les personnes souhaitant cumuler les statuts de salarié et de micro-entrepreneur. Parmi eux, on peut citer le congé pour création ou reprise d’entreprise, qui permet au salarié de prendre un congé sans solde pour se consacrer à son projet entrepreneurial. Il est également possible de bénéficier du compte personnel de formation (CPF) pour financer des formations liées à la création ou à la gestion d’une entreprise.

Des structures telles que les chambres de commerce et d’industrie (CCI), les chambres des métiers et de l’artisanat (CMA) ou encore les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise (BGE, Initiative France…) peuvent également fournir un soutien précieux en proposant des conseils, des formations et un accompagnement personnalisé.

Enfin, il est important de s’informer sur les éventuelles aides financières auxquelles vous pouvez prétendre, telles que l’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACCRE) ou encore les prêts d’honneur accordés par certaines structures d’accompagnement.

Faire évoluer son statut en fonction du succès rencontré

Il est possible que votre activité de micro-entrepreneur rencontre un succès tel qu’elle dépasse les plafonds de chiffre d’affaires autorisés pour ce statut (70 000 euros pour les prestations de services et 170 000 euros pour les activités commerciales). Dans ce cas, il convient de changer de statut juridique, en optant par exemple pour la création d’une société (EURL, SASU…). Cette évolution peut également être l’occasion d’envisager une réduction du temps de travail ou une cessation d’activité salariée pour se consacrer pleinement à son entreprise.

Le cumul des statuts de salarié et de micro-entrepreneur est une opportunité intéressante pour ceux qui souhaitent se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle tout en conservant une certaine sécurité financière. En respectant les conditions légales, en gérant efficacement son temps et ses priorités, et en bénéficiant des aides et accompagnements disponibles, il est possible de réussir ce double challenge et de concilier avec succès vie professionnelle et vie entrepreneuriale.