Calculer la trésorerie de départ : un enjeu crucial pour les entreprises

La trésorerie de départ est un élément essentiel à prendre en compte lors de la création d’une entreprise, car elle permet d’assurer sa pérennité et son bon fonctionnement. Cet article vous présente les étapes et les outils pour calculer cette trésorerie de manière efficace.

Qu’est-ce que la trésorerie de départ ?

La trésorerie de départ représente l’ensemble des liquidités dont dispose une entreprise au moment de sa création. Elle est constituée des apports des associés, des prêts bancaires et des subventions éventuelles. Cette somme doit être suffisante pour couvrir les dépenses initiales liées au démarrage de l’activité, ainsi que les besoins en fonds de roulement (BFR) nécessaires pour assurer le fonctionnement quotidien de l’entreprise.

Les dépenses initiales à prendre en compte

Pour déterminer la trésorerie de départ, il est important d’évaluer l’ensemble des dépenses initiales liées à la création et au démarrage de l’entreprise. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • Les frais d’immatriculation et d’établissement (formalités administratives, honoraires d’avocat ou d’expert-comptable, etc.) ;
  • Les investissements en matériel et équipement (achat ou location) ;
  • Les frais de recherche et de développement ;
  • Les dépenses liées à la communication et au marketing (création d’un site internet, publicité, etc.) ;
  • Les frais de location ou d’achat des locaux ;
  • Les charges salariales et sociales (rémunération du dirigeant et des employés) ;
  • Les frais financiers (intérêts d’emprunts, agios, etc.).

Ces dépenses doivent être estimées le plus précisément possible pour éviter les mauvaises surprises et garantir une trésorerie de départ suffisante.

Le besoin en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fonds de roulement correspond à la différence entre les ressources stables dont dispose l’entreprise (capitaux propres, emprunts à long terme) et les actifs immobilisés (matériel, équipement, stocks). Il représente les ressources nécessaires pour financer le cycle d’exploitation de l’entreprise, c’est-à-dire l’écart temporel entre les encaissements (ventes) et les décaissements (achats, charges).

Pour calculer le BFR, il est nécessaire d’évaluer :

  • Les délais moyens de paiement des clients ;
  • Les délais moyens de règlement des fournisseurs ;
  • Les délais moyens d’écoulement des stocks.

Ces indicateurs permettent d’estimer le montant du BFR, qui doit être financé par la trésorerie de départ.

Les outils pour calculer la trésorerie de départ

Plusieurs outils peuvent être utilisés pour calculer la trésorerie de départ :

  • Le plan de financement initial : il présente l’ensemble des ressources et des dépenses prévues lors de la création de l’entreprise, ainsi que le montant du BFR. Il permet d’avoir une vision globale des besoins financiers et d’évaluer le niveau de trésorerie nécessaire au démarrage.
  • Le compte de résultat prévisionnel : il fait apparaître les revenus et les charges prévus sur une période donnée (généralement un an), permettant ainsi d’estimer les résultats futurs et la capacité à générer une trésorerie suffisante.
  • Le tableau de financement : il permet d’analyser les flux financiers liés à l’activité, aux investissements et au financement. Il met en évidence les besoins et les ressources de l’entreprise, facilitant ainsi le calcul de la trésorerie.
  • Le budget prévisionnel : il détaille les encaissements et les décaissements attendus sur une période donnée (mois, trimestre, année) et permet ainsi de suivre l’évolution prévue de la trésorerie.

L’utilisation conjointe de ces outils permet d’obtenir une estimation précise de la trésorerie de départ nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise.

Bonnes pratiques pour gérer la trésorerie de départ

Une fois la trésorerie de départ calculée, il est essentiel de mettre en place des bonnes pratiques pour la gérer efficacement :

  • Maintenir un niveau de trésorerie suffisant pour faire face aux imprévus et aux fluctuations du marché ;
  • Établir des budgets prévisionnels régulièrement et les ajuster en fonction des résultats réels ;
  • Optimiser les délais de paiement avec les clients et les fournisseurs ;
  • Négocier des conditions de financement avantageuses (taux d’intérêt, durée, garanties) ;
  • Mettre en place un suivi rigoureux des encaissements et décaissements, notamment grâce à l’utilisation d’un logiciel de gestion.

En respectant ces principes, l’entreprise sera en mesure de maîtriser sa trésorerie et d’assurer sa pérennité sur le long terme.

Ainsi, le calcul de la trésorerie de départ est un enjeu majeur pour les entreprises. Il permet d’évaluer les ressources nécessaires au démarrage et au fonctionnement quotidien, tout en anticipant les fluctuations du marché. Grâce à une gestion rigoureuse et à l’utilisation d’outils adaptés, l’entreprise pourra assurer sa pérennité et se développer sereinement.