Alternatives au statut d’autoentrepreneur : quelles options pour les indépendants ?

Le statut d’autoentrepreneur, devenu micro-entrepreneur en 2016, a séduit de nombreux travailleurs indépendants. Toutefois, il ne convient pas à tous les profils et présente certaines limites. Quelles sont alors les alternatives pour exercer une activité en tant qu’indépendant ? Cet article vous présente différentes options afin de vous aider à trouver la solution la plus adaptée à votre situation.

Le portage salarial : une option sécurisante

Le portage salarial est une alternative intéressante pour les indépendants souhaitant conserver certains avantages du salariat tout en exerçant leur activité en toute autonomie. Ce dispositif permet en effet de bénéficier d’un contrat de travail avec une société de portage, qui se charge de facturer vos prestations et de vous verser un salaire.

Les avantages du portage salarial sont nombreux :

  • Maintien des droits sociaux (retraite, chômage, etc.) ;
  • Couverture sociale complète (santé, prévoyance) ;
  • Gestion administrative simplifiée ;
  • Sécurité financière grâce au versement d’un salaire régulier.

Toutefois, le portage salarial présente également quelques inconvénients, tels que des frais de gestion souvent élevés ou l’impossibilité d’exercer certaines activités réglementées.

La création d’entreprise individuelle : un choix plus traditionnel

L’entreprise individuelle est une forme juridique classique qui peut être envisagée en alternative au statut d’autoentrepreneur. Elle permet de créer une activité sans avoir à constituer de société et offre une grande simplicité de fonctionnement.

On distingue deux types d’entreprises individuelles :

  • L’Entreprise Individuelle (EI), qui ne prévoit pas de plafond de chiffre d’affaires mais impose une comptabilité plus complexe ;
  • L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL), qui permet de protéger son patrimoine personnel en créant un patrimoine professionnel affecté à l’activité.

Cependant, l’entreprise individuelle présente des inconvénients, notamment en termes de charges sociales et fiscales, souvent plus élevées que celles du statut d’autoentrepreneur.

Les sociétés unipersonnelles : EURL et SASU

Pour les indépendants souhaitant exercer leur activité sous la forme d’une société, il existe deux options :

  • L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), qui est la version unipersonnelle de la SARL. Elle offre une protection du patrimoine personnel et permet de choisir entre l’imposition des bénéfices à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés ;
  • La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU), qui présente une grande souplesse de fonctionnement et permet également de protéger son patrimoine personnel. Elle est soumise à l’impôt sur les sociétés, mais il est possible d’opter pour l’imposition des bénéfices à l’impôt sur le revenu sous certaines conditions.

Les sociétés unipersonnelles nécessitent toutefois de réaliser des formalités plus complexes que celles du statut d’autoentrepreneur et engendrent des coûts de création et de fonctionnement plus élevés.

Le travail en coopérative : un modèle solidaire et participatif

Enfin, le travail en coopérative d’activités et d’emploi (CAE) est une option originale qui permet de développer son activité au sein d’une structure collective. Les entrepreneurs sont accompagnés dans la gestion administrative, comptable et juridique de leur activité, tout en bénéficiant d’un statut salarié.

La coopérative offre ainsi :

  • Une sécurité sociale et professionnelle ;
  • Un soutien pour le développement commercial et la gestion de l’activité ;
  • Un partage des compétences et des moyens au sein de la structure.

Cette solution convient particulièrement aux indépendants qui souhaitent s’intégrer dans un réseau professionnel et mutualiser leurs ressources. Néanmoins, les frais liés à l’adhésion à une CAE peuvent être conséquents.

Il est important de peser les avantages et les inconvénients de chaque alternative en fonction de ses besoins, de son profil et de son projet professionnel. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des organismes compétents pour choisir la solution la plus adaptée à votre situation.